Arménie

 

Toujours accompagné d’Elena, c’est peu après notre arrivée en territoire arménien que nous découvrons la spécialité culinaire du pays : le barbecue. A l’instar des géorgiens, ces arméniens aiment à se rassembler autour d’une table, de bonne viande et d’un peu d’alcool. J’ai bien dit un peu. En effet ici les doses sont bien plus raisonnables – le rythme n’est plus de 20 shooters-de-chacha/heure,1 litre de vodka pour 10 bons hommes est désormais suffisant à apporter la gaïté recherchée à la table. Par ailleurs le toast arménien est moins convenu, plus de discours interminable comme en Géorgie, un mot ou deux sont suffisants avant de lever le coude et de reprendre le cours de la discussion.

 

La Géorgie est encore loin des standards de développement européen mais l’Arménie c’est une autre histoire. À Alaverdi par exemple (Nord), l’eau courante est arrivée, mais seulement le matin, et le soir. La pause que nous faisons à Yerevan viendra rapidement confirmer cette impression de sous développement. Nous trouvons grâce à Kame, mon ami japonnais, un lieu de résidence très bon marché à deux pas de la gare, dans le centre ville donc. Pour autant les quartiers sont anciens et beaucoup de maisons faites de bric et de broc. Chez notre « babushka » comme nous l’appelons (grand-mère en russe), l’eau courante, mais non potable, est arrivée – toute la journée, s’il vous plaît – mais les toilettes sont absolument ignobles si bien que l’odeur infecte tient à vos habits plusieurs minutes après les avoir quittés et il faut se rendre aux bains municipaux – datant eux aussi d’une autre époque – pour profiter des bienfaits d’une douche. Je ne sais quelle proportion du parc immobilier de la capitale arménienne ce type d’habitation représente, mais il est impressionnant de considérer une telle précarité en plein centre de la belle ville-rose. Yerevan est surnommée ainsi en raison de son architecture, en effet la quasi intégralité des bâtiments sont faits d’une belle pierre rose, lui conférant un charme particulier.

 

 

Ces quelques jours passés à Yerevan nous aurons aussi donné le temps de visiter une usine de Cognac (l’Arménie est réputée dans l’ensemble du Caucase pour son « Cognac », ça ne s’invente pas!). C’est Vak – sales-manager de l’usine et avec qui nous étions rentrés en Arménie – qui nous y invitera. Petite anecdote pour nos amateurs de vin. S’il n’est un mystère pour personne que le vin a été inventé en Arménie (une usine, vieille de plus de 3000 ans, a été découverte il y a peu en face du mont Ararat), mais savez-vous de quoi était-il fait ? De grenade. Bien que n’étant pas très friand des vins sucrés, je dois bien admettre que celui-ci tire son épingle du jeu et se boit sans soif.

 

Deux jours plus tard nous décidons de quitter la capitale et c’est Vak qui organise, grâce à l’un de ses vendeurs, notre départ. Départ accompagné d’un petit présent pour la route qui fera notre bonheur et celui de nos hôtes futurs. 3 bouteilles de Cognac, merci Vak.

 

 

22/10/2013

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