Retour sur le vieux continent

 

Après plus d’un an de vagabondage de France jusqu’en Inde j’ai pris la décision de revenir à la maison. Un retour car, paradoxalement, cette vie me plaît beaucoup trop pour que je me contente des aventures vécus jusqu’à présent. Pour autant cette passion pour le voyage ne veut pas dire pour moi une déconnexion de ma « vie d’avant », de ma famille, de mes amis. De plus, la photographie me passionne de plus en plus et j’avais le sentiment qu’un retour en Europe m’aiderait à aller plus loin avec cette nouvelle passion. Enfin, j’ai observé qu’alors qu’au début de mon voyage je m’intéressai énormément à la culture,  à l’histoire des lieux que je traversais et aux conflits régionaux, véhiculant amitié et animosité entre les ethnies d’une même région du globe, et qui finalement ont fait et défait ces lieux pour en faire ce qu’ils sont aujourd’hui étaient des éléments auxquels je n’avais plus la force de prêter une attention aussi aigüe.

 

C’est le 5 juin que je remets les pieds à Paris, un retour surprise pour quasiment tout le monde. Une première impression un peu étrange bien sûr – surtout d’entendre parler français partout. La frénésie parisienne du début de l’été alimentée par un retour en grande pompe du soleil, de la musique et d’une ambiance extrêmement festive – qui m’avait un peu manquée, soyons honnête – reprend très vite le dessus et cette première impression s’estompe rapidement, plus rapidement que je ne l’avais imaginé. Ce premier week-end c’est aussi l’occasion de revoir mon ami et hôte Couchsurfing à Istanbul qui travaillait aux Pays-Bas à cette période-là. Déjà les rencontres faites sur la route s’établissent dans une relation plus durable, voici bien là l’une des innombrables beautés du voyage.

 

Voici qu’à l’issu de ce premier week-end, et sans « démarcher » personne, simplement en discutant et en étant ouvert aux opportunités que m’apporte la vie j’ai déjà 2 lieux pour exposer, dans le 12ème et dans le 19ème. Et des thèmes déjà plus ou moins arrêtés, dans le premier ce sera sur le festival des couleurs HOLI en Inde, dans le second sur un thème qui est réellement ma passion, la photo de rue, celle-ci sera en noir en blanc. Il s’agira d’une sélection de photos de l’ensemble des pays traversé de la Turquie jusqu’en Inde. Elle est aujourd’hui en ligne ici : http://www.borislemonphoto.com/THROUGH-THE-STREETS-OF-ORIENT/

 

Entre séjours quimpérois et parisiens, je trouve le temps de glisser un petit road trip en Europe. Paris, Lille, Bruxelles, Amsterdam, Bremen, Berlin, Hamburg pour finir par un retour dans les environs de Berlin pour un festival de musique électronique absolument sensationnel. C’est en compagnie de mon ami égyptien Habibi que je ferai une bonne partie de la route, avec comme projet de réaliser un film documentaire, « La Route », sur le stop qui fut durant ces quelques semaines notre unique moyen de déplacement. Ce road trip sera pour moi l’occasion de revoir bon nombre de joyeux lurons rencontrés tout au long de mon épopée, un véritable plaisir de partager quelques bons moments avec ceux-ci.

 

Parmi d’autres, l’un des projets de l’été était aussi la réalisation d’un court métrage écrit par un ami de toujours, en la personne d’Ernest La Parousie et réalisé par Tangui Pennec. Un court métrage sur les notions de temporalité et de sexualité. C’est au moment où j’écris ces lignes que je filme les dernières scènes…  Un film réalisé avec un budget d’exactement 0€. Vous devriez pouvoir le découvrir à partir du printemps prochain. Il s’intitulera « De trop ».

 

Après cet petit road trip européen c’est Marysia, mon amie polonaise avec qui j’ai voyagé en Iran qui viendra me rendre visite pour 3 semaines en Bretagne, l’occasion aussi pour moi de me ressourcer avec l’air du grand large en lui faisant découvrir ma belle région.

 

Pour finir c’est Isaac, rencontré dans les montagnes de l’Himachal Pradesh à la toute fin de mon séjour indien, que je retrouve à Bordeaux. Nous nous rendrons tout d’abord pour une semaine détente à Biarritz pour notre plus grand plaisir et c’est finalement un mois et demi que nous passerons ensemble, entre la Bretagne, Paris et la Champagne où je ferai – en sa compagnie –  mes premières vendanges.

Mon séjour français et plus largement européen devait dans mon esprit durer 2 à 3 mois grand maximum, c’est finalement après 4 mois que je remets les voiles. Direction Bruxelles, en stop bien sûr, pour attraper un vol pour Istanbul où je reverrai, une fois encore mon cher ami turque (arméno-kurde en réalité) Cagdas. Ce retour en France m’aura fait le plus grand bien, il m’aura permis de me ressourcer, et de me redonner l’énergie nécessaire pour partir à la découverte de nouvelles terres, et plus encore de nouveaux peuples. C’est maintenant avec impatience que j’attends d’arriver en terre inconnue, d’abord en Israel, terre de paradoxe, puis en Asie du Sud Est où je débuterai selon toute vraisemblance par un séjour Birman.

 

 

06/10/2014

Boris Le Montagner

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