Quelques heures m’auront suffit à découvrir la petite capitale slovène, de couchsurfings en auberges et d’auberges en couchsurfings j’y resterai cependant presque une semaine. Au lendemain de mon arrivée, Stas – chez qui j’ai passé la première nuit, en compagnie notamment d’un chinois faisant preuve d’une obsession rarement observée pour les casinos – ne pouvant m’héberger plus longtemps me dépose dans une prison reconvertie en auberge depuis quelques années. Celle-ci se trouve dans Metilkova, le lieu me rappelle immédiatement les quelques mois passés à Copenhague et notamment dans la fameuse Cristiania. Une ville dans la ville où beaucoup d’artistes ont élu domicile, on peut également y écouter des concerts quasiment tous les soirs et bien entendu y consommer l’Union et la Lasko bières locales. Je rencontre rapidement une jeune française parcourant les Balkans depuis 4 mois et qui me donne l’envie d’aller à la découverte de l’arrière pays. Le lendemain, la visite d’une exposition photo dans le parc de Tivoli me décide à quitter les bruits de l’agglomération au profit du calme « reposant » montagne. Ce sera destination Velika Planina.
Trois heures d’ascension selon les locaux. Je suis plutôt fier de moi quand après 1h30 et 800m de dénivelé gravit avec mes 15 kilos sur le dos j’arrive à Dol Planina, je me crois rendu à ma destination finale. Il n’en ai rien, réalisant que je n’y suis pas je reprends la route, trois possibilités s’offrent à moi, droite, tout droit ou gauche, je suis mon instinct et prends à gauche. 30 minutes plus tard et absolument pas sûr de mon coup je sors la carte de la région (sur un A4) et ma boussole. Effectivement je n’y étais pas. N’ayant aucune envie de faire marche arrière je décide de rallier ce qui me semble après réflexion être le bon itinéraire, à travers champ. Au prix d’efforts surhumains (j’exagère peut-être un peu mais fallait s’accrocher), en sous bois, et parfois dans la neige, je finis par trouver des indications qui me permettent finalement, plus de 5h après mon départ d’arriver au beau village de bergers encore inhabité à cette époque qu’est Velika Planina. Je comptais faire l’aller retour à pied, avec le retard pris je monte finalement dans le dernier téléphérique dans lequel je rencontre Jb, un français arrivé la veille et qui me ramène à Ljubljana – m’évitant de passer 2H30 dans les transports pour rejoindre la capitale. Je lui propose une petite visite de ce que j’ai pu voir jusqu’à présent, qui, après le superbe cimetière , nous mène inéluctablement vers Metilkova pour partager une bière. Très gentillement, il m’amène à mon dernier lieu de résidence solvène, chez Martina, où je récupère de la randonnée avant d’affronter un festival étudiant – marquant le début de la fin de l’année ! -où se produisent notamment Dan-D, et Let 3, groupe croate connu pour ses prestations originales en concert et qui assurera la parfaite transition entre les deux nordistes de l’ex-yougoslavie.
Arrivés à l’entrée du festival nous observons la présence de policiers de l’autre côté de la chaussée, sont-ils là pour pour assurer la sécurité ? Évidemment ! Cependant, au premier faux pas d’un jeune festivalier c’est l’amende, il a osé traversé au feu rouge. Alors que je pensais avoir quitté la totalitarisme régissant le code de la route français en passant la frontière italienne, que nenni, les caisses de l’état slovène aussi crient famine. Nous rejoignons finalement Jb à l’entrée qui est fatigué après une journée bien remplie.Il se sent faible. 15 minutes après notre entrée je vois une masse chutée sur ma droite, c’est Jb qui tombe de tout son long, raide comme un piquet, les yeux grand ouverts. Je l’aide à se relever, pendant que j’essaie de récupérer ce qui me reste de bière, il en profite pour chuter à nouveau, face contre terre cette fois. Avec Martina nous sommes paniqués, nous décidons de l’amener aux premiers secours. Réalisant ce qui se passe sa première réaction est de me dire « Tiens prends mes tickets !», pourquoi pas. Après un peu de boisson isotonique (utilisé normalement en intraveineuse) et un hamburger sans viande (il est végétarien) nous le ramenons à son domicile. Il n’avait jamais rien connu de tel auparavant et depuis non plus, tant mieux pour lui. Après m’être perdu dans la montagne la veille, cet incident m’aura donnée ma dose d’adrénaline pour la journée.
Le lendemain, à l’aube de mon départ pour la Croatie, une amie de Martina, Marieta, venue prendre le café me propose de me déposer à 15km de la frontière dans l’après midi. J’accepte la proposition sans hésitation, même plus besoin de lever le pouce, le rencontres organisent le transport pour moi.
20/05/2013
Superbes photos, notamment la deuxième avec les lumières vertes jaunes rouges à la suite et le village de berger d’une rare beauté, sans oublier la cycliste et la maison tagué .Tu n’as pas l’air de t’ennuyer vivement la suite et bonne route .
Le Chinois fan de Casino, c’est lui qu’on peut voir sur la photo 13?
Et rase moi cette vilaine barbe si tu comptes visiter l’arrière pays d’une française en Slovénie (si j’ai bien compris ton article)!
Je t’autorise à effacer ce commentaire.
Merci man, je vais continuer à faire de mon mieux pour les clichés.
Et Max, pour l’ensemble de ton oeuvre, je préfère ne rien relever!