Après une nuit dans le terminal de bus de Niksic nous arrivons de bonne heure et sous une pluie diluvienne à Zabljac, dans le parc national du Durmitor. Notre volonté de passer quelques jours à trekker dans la montagne est vite mise à mal pour des raisons météo. Il faudra se contenter de plus courtes randonnées. Après avoir déposer nos affaires dans le camping Ivan Do nous partons faire le tour du lac noir pour y découvrir les cascades. Retour 1H30 plus tard, mouillés jusqu’au os. Après avoir installé la tente, une douche bien chaude me remet d’aplomb. La tente installée… mais en séchage, et donc ouverte. Le temps d’une douche et la pluie a repris de plus belle. La tente se retrouve inondée. Seconde déconvenue de la journée. Nous finissons par trouver des chambres à deux pas du camping où nous nous installons au chaud ; et au sec.
Le jour suivant la pluie s’est encore renforcée. Nous décidons tout de même de nous rendre dans le centre, ce sont 3 français qui nous prennent en stop, nous évitant par là même de passer une nouvelle journée détrempés. Ces derniers n’ont de cesse de se plaindre de l’imprécision des cartes et des informations fournies. Bien que ce sentiment m’ait traversé l’esprit la veille, je ne peux m’empêcher de penser « ah ces français, toujours à se plaindre ! ». Le lendemain le ciel se fait plus clément et nous entreprenons une randonnée dans la basse montagne. Au fait de l’imprécision potentielle des cartes nous prenons notre temps et vérifions à chaque intersection notre position. Malgré tout nos efforts la randonnée facile, fléchée et qui ne devait pas prendre plus de 4h durera quasiment le double. Sans un van rempli de tchèque croisé sur la route du retour nous aurions même raté le point de vue recherché depuis le début de la journée et qui valait bien le détour. Il semblerait que ces français avaient leurs raisons.
Départ pour Nis en Serbie où nous arrivons alors que la soirée bat son plein, des jeunes gens partout dans les rues. Après avoir trouvé un toit, nous les rejoignons dans un pub proposant un petit concert où musique serbe alterne avec les Strokes et Manu Chao. Nous y passerons une agréable soirée. Décidés à rallier rapidement la capitale bulgare deux options s’offrent à nous, un bus partant à 16h, et un train à 2h45. L’option bus est préférée mais celui-ci arrivés au guichet s’avère complet. Trop tard pour rejoindre Sofia en stop. Histoire d’éviter une seconde déconvenue, nous allons acheter nos billets de train dans la foulée. On nous annonce maintenant que le train part à 2h20. Arrivée en avance à la station de train nous cherchons d’où (et quand…) part notre train, pas d’écran, personne qui ne parle anglais, c’est finalement un groupe de jeune russe qui nous propose l’heure de 2h15, plate forme 1. Dernier mot ? Nous montons dans un wagon d’un autre temps, fumeur une fois encore. Après une demi-heure de trajet et déjà dans les bras de Morphée, le contrôleur arrive. Nous sommes en direction de Skopje, la capitale macédonienne. Merde ! Nous passerons la nuit dans une minuscule station de rase campagne et ce n’est qu’à 6h, et avec une tripoté de locaux au teint buriné, sur lesquels la vie et la guerre sont passés, que nous reprenons la direction de Nis. Cette fois-ci encore le train est fumeur et tout le monde en profite à plein poumon, à l’aube et après une nuit pareille nous sommes heureux que le trajet ne dure qu’une demi-heure. C’est finalement en train jusqu’à Dimitrovgrad, puis en bus jusqu’à la frontière et enfin en stop, que nous arrivons à Sofia en début d’après midi.
L’heure est venue de dire au revoir à ma première compagnonne de voyage qui m’a accompagnée à travers les Balkans et qui m’a fait profiter de sa bonne humeur pendant ces 3 semaines. Pour la suite de mes déplacements je crois que je vais m’en remettre au stop. Contrairement aux à priori il semblerait que ce soit le mode de transport le plus fiable dans cette partie de l’Europe.
04/06/2013